Le phénomène de l’absentéisme prend différentes formes.
Il concerne les arrêts de maladies ordinaires, les arrêts de maladie professionnelles, les accidents du travail et les accidents de trajet, et les absences injustifiées.
Selon une étude sur « l’origine et le coût de l’absentéisme en France » menée par Laurent CAPELLETI (directeur de programme à l’Institut de socio économie des entreprises et des organisations – ISEOR) et Henri SAVALL (président fondateur de ISEOR) et publiée par l’institut Sapiens en 2018, la facture de l’absentéisme se porterait à près de 4059€ en moyenne par salarié (public et privé).
Multiplié par 26.6 millions de salariés, la note est salée : 108 Milliards d’euros ! Soit 4.7% du PIB !
Presque autant que le budget alloué à l’Education National qui part en fumée !
Pour arriver à cette somme, les deux hommes ont considéré les salaires versés aux absents, le temps passé par les autres salariés à compenser les dysfonctionnements induits, et les achats de services externes non prévu.
Quelles sont les causes de cet absentéisme ?
Les absences inévitables ou prévisibles comme les congés maternités, maladies ou accidents du travail, représentent environ 1/3 de ces absences.
Le cas également des « salariés oisifs et fainéants » resterait très marginal.
En revanche, l’étude pointe du doigt les absences dites de « convenance » pour raison personnelles, un moral en berne, un burn out ou les troubles physiques (notre fameux TMS).
Autant d’absences qui peuvent être évitées.
Elles représentent près des 2/3 des arrêts et s’expliquent « dans 99% des cas par des conditions de travail dégradées », « une organisation du travail défaillante », et surtout « des défauts de management de proximité ».
Ces « défaillances managériales » proviennent d’une conception d’un « autre âge » de l’organisation et des rapports au travail.
A l’heure actuelle, « le problème le plus préoccupant est en lien avec une perte croissante de sens des salariés vis-à-vis de leur travail et un manque de considération », précise Laurent CAPPELLETTI.
Comment enrayer cette dynamique ?
Des baby-boomers à la Génération Z, 4 générations cohabitent sur le marché du travail avec des motivations différentes.
Et pourtant des orientations bien établie comme « améliorer la qualité de vie au travail » et « éviter les erreurs grossières de management ».
Vos collaborateurs ont besoin de se sentir impliqués dans leur démarche professionnelle. Il est loin le temps où l’on travaillait uniquement pour le salaire perçu.
Aujourd’hui, le travail n’est plus une fin en soi.
L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est devenu un mode de vie. Les collaborateurs cherchent avant tout à s’épanouir dans leur activité professionnelle sans que cela impacte la sphère privée.
Des évolutions sur l’organisation du travail impactent non seulement l’absentéisme.
Elles permettent aussi « entre autres progrès socio-économiques, une meilleure croissance [de l’entreprise] et l’autofinancement d’augmentations substantielles des salaires ».
Cela mérite réflexion, non ?